Lake Baikal, Siberia, October 2011 Le lac Baikal, Siberie, Octobre 2011 |
Agnes at Mila's Agnes chez Mila |
Back at our parents’ home, we took the time to sort 100GB worth of videos and photos. Sorting 7 months of travelling is a painstaking job! But we also took the time to reflect. In the next few articles, we will tell some of our best memories of the trip. Let’s start with…Ben
Reaching Lake Baikal in Russia
We were already half way across Russia, having crossed thousands
of miles of tundra. Irkutsk and Lake Baikal’s south shore was the most
touristic route on the famous Trans-Siberian railway but we decided to make a
detour and explore the less explored North shore along the
Baikal-Amour-Mainline (BAM). Severobaikalsk was our stop, some 40hrs after
leaving Taiga and we were understandably tired and desperate to freshen up. We
were a bit apprehensive about reaching a small village in the middle of the
night. But we were also excited at the idea of reaching Lake Baikal, famous
worldwide for the purity of its water. But I think that was the sense of
excitation that took me over. I was listening to “Feel good Inc.” by Gorillaz
and that magical tune set my mood for the rest to come.
Severobaikalsk's train station La gare de Severobaikalsk |
Along the shoreline of Lake Baikal Le long du lac Baikal |
Ben cooking at Mila's Ben en train de faire la cuisine chez Mila |
Agnes with Mila and Olga, the other host at our "hostel" Agnes avec Mila et Olga, l'autre hote de notre "Hostel" |
Severobaikalsk was indeed a very small village; it was pitch dark,
around 10pm, a bit cold and hardly a soul out there. We were following the
rough directions we took from the Net: our “Hostel” was in one of the buildings
across the road from the train station. But the buildings were all looking the
same: typical 10 storey concrete buildings similar to those seen in Parisian
suburbs. According to our map, we had to find an entrance in the back of the
building, which we did, and ended up looking for the apartment on the second
floor. No indication of a hostel there, but we rang the bell. No answer. We
rang the bell again, no answer. We decided to wait. Then, the light in the
building went off and we find ourselves in complete darkness. Then, we heard
some noise: someone was coming up the stairs. His face had string features, similar
to Mongolians living through harsh winters, and was seemingly surprised to see our
European faces here. He spoke no English and we spoke very little Russian. But
instantly, we could feel his kindness. He gave us his biggest smile when he
realized we had entered the wrong building. Very kindly, he took us to the building
next door to our hostel. Not really a hostel… It was in fact the apartment of a
Russian lady named Mila. She had expected us the night before but, also, gave
us her biggest smile and greeted us with her arms wide open. This was only the
beginning of expressions of Russian welcoming, kindness and friendship, which
ended up, 3 days later, back on the Trans-Siberian, hugging each other good-bye
like we were leaving true friends.
Russia and Russians have been the real surprise of the trip: truly
kind, friendly and warm people. And this episode by Lake Baikal was a typical
example. And to me, one of the strongest memories of the entire trip.
De retour en France chez
nos parents, nous avons pris le temps de trier les 100GB de photos et vidéos. Et trier 7 mois de voyage, ça prend du temps. Mais nous avons aussi pris du recul
par rapport à notre voyage. Pour les articles qui vont suivre, nous allons
raconter tous ces quelques moments les plus marquants du voyage. A commencer
par…Ben
Atteindre les bords du
Lac Baïkal en Russie…
Ouch! It's cold! 9 degres! Ouh! C'est froid! C'est vrai qu'à 9 degres... |
Severobaikalsk's main square Le centre ville de Severobaikalsk |
Nous avions déjà traversé
une bonne partie de la Russie et des milliers de kilomètres de Toundra. Irkoutsk,
au sud du lac Baïkal, était la voie normale sur la route mythique du Transsibérien
mais nous avions décidé de faire un détour et d’explorer les rives moins
touristiques côté Nord et suivre la Baikalo-Amouro-Mainline (BAM). Notre arrêt était
Severobaikalsk (une ville qui ne se trouve même pas sur la plupart des Atlas du
monde…) presque 40 heures après avoir quitté la ville de Taïga et, de façon
bien compréhensible, nous étions fatigués et rêvions d’une bonne douche. Mais
nous avions aussi une petite boule d’appréhension : nous arrivions tard la
nuit et nous n’étions pas surs de l’endroit où se trouvait l’hostel. Mais nous étions
aussi tout excités à l’idée d’arriver dans ce lieu mythique, au cœur de la Sibérie,
dont les eaux sont réputées des plus pures au monde. Et c’est
ce sentiment qui m’a envahit. Sur mon MP3, j’écoutais
en boucle « Feel good Inc. » de Gorillaz, et cette musique magique m’a
mis de bonne humeur pour la suite.
And how can we forget the Omul, raw fish from Lake Baikal. De-li-cious! Et comment oublier l'Omul, le poisson cru du lac Baikal! |
Severobaikalsk était en
effet un tout petit village; il faisait nuit noire à 22h, il faisait un peu
froid (nous étions en pleine Sibérie début Octobre) et pas âme qui vive. Nous
suivions les directions prises sur Internet et reproduites au crayon sur mon
agenda : l’hostel était dans un des immeubles en face de la gare. Mais ils
se ressemblaient tous : des blocs de 10 étages typiquement russes qui
rappelaient les ensembles d’immeubles dans les quartiers en banlieue
parisienne. Nous étions sensés entrer par une cour derrière l’immeuble.
Heureusement, la porte
Doing the market with Olga Ben en train de faire le marche avec Olga |
était ouverte! Nous arrivons alors au deuxième étage au numéro
indiqué par nos notes, mais aucun indice de la présence d’un quelconque hostel.
Nous sonnons. Pas de réponse. Nous sonnons à nouveau. Toujours pas de réponse. Nous
décidons d’attendre. Quelques minutes plus tard, la lumière de la cage d’escalier,
sur “timer”, s’éteint et nous nous retrouvons dans le noir. Soudain, nous
entendons du bruit : quelqu’un arrive ! C’était un habitant de l’immeuble.
Ses traits sont typiquement ceux des russes qui vivent en Sibérie : yeux
bridés et peau visiblement marquée par les durs hivers qui doivent sévir dans
cette région du monde. Il est visiblement circonspect en voyant nos têtes d’européens
perdus. Il ne parle pas anglais, nous ne parlons pas le russe, mais il nous
offre un large sourire quand il comprend, après quelques geste, que nous sommes
dans le mauvais immeuble. Très amicalement, il nous accompagne dans l’immeuble
d’à-côté ou nous trouvons notre hostel. En fait, ce n’était pas vraiment un
hostel, mais plutôt une chambre chez l’habitant. Nous sommes accueillis à bras
ouverts par Mila, une dame âgée, qui nous attendait la veille, mais qui nous
gratifie de son plus beau sourire. Et c’est le début d’une longue liste de démonstration
d’affection, de chaleur et de générosité, qui se termine, 3 jours plus tard
dans le train au départ de Severobaikalsk, se prennant dans les bras l’un
et l’autre pour se dire au-revoir, comme pour des amis de longue date.
La Russie et les Russes
auront été, pour moi, LA surprise du voyage : des gens absolument
charmant et extrêmement chaleureux, aux antipodes de l’image qu’on en a. Cet
épisode sur les bords du lac Baïkal en aura été la parfaite illustration. Et,
pour moi, un des moments les plus forts du voyage.